mercredi, février 04, 2009

Anne (second témoignage)

Cher Monsieur,
Je me félicite que la publication de mon témoignage n'ait eu lieu que ce mardi matin. Un stress intense s'est emparé de moi lorsque j'en ai pris connaissance. Je rencontrais mon thérapeute le soir avec immense soulagement.
Mélange de parole libérée, parole à libérer, je suis parvenue à faire état de mes actes récents, de la lecture à l'écriture. J'ai pu m'approprier et m'exposer avec les mots d'A. Pulvar, les vôtres, les miens propres, ceux de mes réussites les plus récentes et les plus intimes. Beaucoup de "prise de risque" (sans risque, vous vous en doutez, mais ça, c'est l'avis que je vous prête sans pour autant être personnellement convaincue encore de sa véracité à cent pour cent), immense sanglot, ou souffle court, mais le cran d'avancer, d'écraser mes interdits, naviguant à vue en terrain métastable.
Je suis sortie étourdie, grisée. Puis apaisée, envie de flâner dans le froid, la tête haute, sourire tranquille, j'avais gagné dix centimètres, j'avais vingt ans de moins, bien dans mon âge, dans mon corps, dans ma tête.
Le ciel ne m'est pas tombé sur la tête : je dirais au contraire qu'il s'est élevé, éclairci. Mon espace vital a grandi.
Je ne me leurre pas : la route est encore longue, mais l'avancée belle, tellement belle ! Quel magnifique signe d'encouragement !
Merci
Anne